Un chiffre, une frontière : 15 000 euros. En 2025, le seuil d’éligibilité au régime micro-foncier reste fixé à 15 000 euros de recettes locatives annuelles, mais plusieurs ajustements fiscaux modifient son attractivité. L’abattement forfaitaire de 30 % s’applique toujours automatiquement, sans nécessité de justificatifs de dépenses réelles. De nouvelles précisions administratives concernent la déclaration en ligne et l’exclusion de certains revenus issus de locations meublées. Les propriétaires de biens immobiliers non meublés bénéficient ainsi d’une simplification notable, combinée à une gestion déclarative allégée, qui contraste avec les obligations du régime réel.
Plan de l'article
Le régime micro-foncier en 2025 : ce qui change et pourquoi il séduit autant
Pas de bouleversement majeur dans la dernière loi de finances, mais la mécanique du régime micro-foncier gagne en précision. Le seuil de 15 000 euros de revenus locatifs bruts annuels continue de servir de référence. Si vos recettes locatives n’excèdent pas ce plafond, vous profitez d’un abattement forfaitaire de 30 % sur les loyers, sans paperasse à gérer, ni justificatif à produire. Un principe qui séduit par sa rapidité et son accès direct.
Ce régime concerne exclusivement les propriétaires de biens immobiliers loués vides. On s’évite ici la traque des factures, le casse-tête du formulaire 2044. Il suffit de renseigner le total des revenus fonciers dans la déclaration, rubrique 4BE, et l’administration fiscalise sur la base de 70 % des sommes perçues. Cette routine bien rodée s’impose en 2025 comme un repère au cœur d’une fiscalité de plus en plus technique.
Si le micro-foncier a le vent en poupe, ce n’est pas que pour la simplicité. L’avantage saute aux yeux : la base taxable réduit immédiatement de 30 % et aucune démarche préalable n’est requise. Cela allège le quotidien du bailleur, réduit les occasions d’erreur et bannit l’arbitraire. Pour tous ceux qui s’arrêtent sous les 15 000 euros, la formule reste imbattable.
Voici ce qui distingue concrètement le micro-foncier :
- Abattement forfaitaire de 30 % appliqué sans demande à effectuer
- Déclaration simplifiée sur la 2042
- Finie la conservation systématique des justificatifs de charges
- Un plafond de 15 000 € de recettes locatives brutes
La stabilité du dispositif ressort clairement dans la loi de finances 2025. Dans un paysage où la fiscalité des loyers devient touffue, le micro-foncier apparaît comme une option pragmatique favorisant efficacité et sérénité.
Qui peut bénéficier du micro-foncier cette année ?
En 2025, le régime micro-foncier s’adresse à un profil bien défini. Première exigence : seuls les revenus issus de la location nue, et non meublée, donnent accès au régime. Le cumul de toutes les recettes locatives brutes du foyer fiscal doit impérativement rester inférieur à 15 000 € pour l’année, quel que soit le nombre ou l’emplacement des biens.
La formule s’adresse à la fois aux investisseurs qui font leurs débuts et aux bailleurs expérimentés cherchant à simplifier leur gestion. Attention : si l’un des logements bénéficie d’un dispositif comme Pinel, Denormandie ou Loc’Avantages, l’ensemble des loyers sort automatiquement du micro-foncier. Pas de panachage possible.
Le régime est aussi accessible aux propriétaires en indivision, à condition que chacun reste sous le plafond pour sa part. Même logique pour les SCI assujetties à l’IR, tant que les locations relèvent de la catégorie des revenus fonciers traditionnels.
Pour signaler les contours de l’éligibilité, voici les principales conditions d’accès :
- Maximum 15 000 € de recettes locatives brutes par foyer fiscal
- Location nue exclusivement, aucun meublé
- Une exclusion automatique pour les dispositifs fiscaux comme Pinel, Denormandie, Loc’Avantages
- Possible pour les indivisaires et les SCI à l’IR sous certaines conditions
Ce régime s’impose donc comme la formule privilégiée de la plupart des petits propriétaires et de tous ceux qui fuient le dédale administratif du réel.
Des avantages fiscaux concrets pour les propriétaires bailleurs
La force du micro-foncier, c’est sa lisibilité. Dès le premier euro de revenu locatif, 30 % partent directement en abattement, sans calculs fastidieux ni pièces justificatives à empiler. Seuls 70 % du montant encaissé subissent impôt sur le revenu et prélèvements sociaux. Moins de gestion, moins de stress.
Côté déclaration, renseignez la case 4BE sur la 2042, et c’est bouclé. Toutes les charges sont réputées incluses dans l’abattement. Ce fonctionnement rapide réjouit les bailleurs qui gèrent un patrimoine réduit, notamment ceux pour qui les charges réelles ne dépassent pas le seuil de 30 %.
Pour que chacun mesure l’intérêt de ce régime, voici un résumé des avantages tangibles :
- Abattement automatique de 30 % appliqué sans calcul supplémentaire
- Déclaration ultra simplifiée sur le formulaire 2042
- Aucun justificatif de charges à produire ou conserver
Le cadre du micro-foncier reste inchangé pour 2025. L’abattement forfaitaire résiste à toutes les tentatives de réforme récentes. Sur ce terrain, tout est clair et annoncé à l’avance. Les bailleurs n’ont pas à s’interroger sur la déductibilité de telle ou telle facture ; la règle est connue, le traitement stable et sans surprise, année après année.
Évaluer la pertinence du micro-foncier pour votre projet locatif en 2025
Avant de trancher, chaque bailleur doit se pencher sur la configuration de son projet locatif. Si vos revenus locatifs ne dépassent pas 15 000 € annuels et que vos charges réelles restent faibles, le micro-foncier s’impose par sa simplicité et l’économie de temps qu’il propose.
Comparer avec le régime réel d’imposition n’est jamais superflu. En optant pour le réel, il devient possible de déduire l’ensemble de ses charges (travaux, intérêts d’emprunt, assurances…). Cet arbitrage prend tout son sens si les charges réelles sont supérieures au taux d’abattement du micro (30 %). En revanche, si vous frôlez le plafond sans gros travaux en vue, la souplesse administrative du micro-foncier s’apprécie d’autant plus.
- Un plafond de 15 000 € en revenus locatifs pour garder l’accès au micro-foncier
- Pas de déficit foncier possible avec ce choix
- Option pour le régime réel qui vous engage pour trois ans minimum
L’immobilier locatif évolue mais la logique reste la même : bien peser ses charges, ses recettes, son objectif patrimonial. Le choix entre micro-foncier et régime réel s’opère après simulation chiffrée, loin de toute improvisation. Il s’agit d’aligner la stratégie fiscale sur sa réalité.
Pour 2025, le micro-foncier ouvre une allée rapide pour les bailleurs à la recherche de simplicité. Le plus difficile ? Savoir, à chaque carrefour, s’il faut continuer sur cette piste nette, ou bifurquer vers le réel, quitte à s’aventurer dans un terrain un peu plus escarpé.


